Grippe aviaire Bernard Vallat (OIE) : pas de mutation démontrée du virus H5N1 en Indonésie
"Rien ne démontre" que le virus H5N1 ayant entrainé la mort de cinq personnes d'une même famille en Indonésie aurait muté ou subi un réassortiment, a déclaré mercredi le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé animale (OIE) Bernard Vallat.
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Au vu des informations disponibles, "rien ne démontre que le virus a muté ou s'est réassorti", mais on attend les résultats d'autres prélèvements, a-t-il précisé devant la presse.
Si les analyses affirmaient "qu'il y avait des modifications sensibles de séquences génétiques" du virus H5N1, il s'agirait d'un "événement épidémique nouveau", mais "tant qu'on n'a pas ce type d'information, on n'a pas lieu d'être inquiet", a-t-il ajouté, alors qu'une éventuelle adaptation du virus à l'homme pourrait faire craindre une pandémie.
Un haut responsable indonésien avait indiqué lundi qu'une enquête épidémiologique lancée après les cinq décès au sein d'une même famille n'avait pas permis d'écarter une possible transmission humaine du virus de la grippe aviaire. Le patron de l'OIE, qui vient de tenir sa 74e session générale annuelle, s'est dit mercredi "un peu pessimiste" sur la situation en Indonésie en ce qui concerne la lutte contre la grippe aviaire.
Le Vietnam et la Thaïlande "ont très efficacement combattu la maladie", cela a été "parfaitement géré, il n'y a plus de foyers, plus de cas humains", a-t-il souligné. Mais en Indonésie où l'épizootie avait débuté en même temps qu'au Vietnam et en Thaïlande, "la situation non seulement ne s'arrange pas, mais s'aggrave" à cause notamment, a-t-il dit, de "problèmes de décentralisation" dans cet archipel de 600 îles. Or, lutter contre l'épizootie "nécessite une chaîne de commandement nationale forte et hiérarchisée", comme dans le cas d'une guerre, a-t-il estimé.
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